Historique de l'hypnose

Bien que les phénomènes hypnotiques soient observés depuis l’Antiquité, cette pratique n’est réellement étudiée en France qu’à partir du XVIIIe siècle avec les expériences d’Antoine Mesmer, médecin allemand venu vivre à Paris, sur le « magnétisme animal ». Selon lui, le fluide naturel que chacun possède peut être transmis à autrui par des « passes » et modifier le comportement du patient sans que cela soit mis sur le compte de manifestations extraordinaires. Au même moment, le marquis de Puységur découvre l’état de transe somnambulique et l’importance du dialogue qui s’instaure avec le magnétisé.

 

Au siècle suivant, l’Écossais James Braid définit l’« hypnotisme » (terme qu’il trouve plus juste que celui de « magnétisme ») comme un état particulier du système nerveux, et met l’accent sur deux éléments essentiels : la capacité universelle à hypnotiser et la puissance de la suggestion. Quelques années plus tard, ce sont deux courants qui s’opposent : Jean-Martin Charcot (et l’école de la Salpétrière) assimile l’hypnose à un « état pathologique » caractéristique des sujets hystériques, tandis qu’Hippolyte Bernheim (ancien élève d’Auguste Liébault, chef de file de l’école de Nancy) conduit des expériences sur l’hypnose dans un but thérapeutique et insiste sur la force de la suggestibilité. À son tour, Freud utilise quelque temps l’hypnose pour faire émerger chez ses patients des souvenirs traumatiques enfouis.



La nouvelle hypnose

Depuis une trentaine d’années, la pratique de l’hypnose revient sur le devant de la scène : dans certains grands hôpitaux des États-Unis ou d’Europe, on s’en sert comme anesthésique, antalgique et accompagnement de longues maladies. Cette redécouverte de l’hypnose, nous la devons à un éminent psychiatre américain, Milton Erickson, qui sut en démystifier la pratique pour en révéler les formidables bienfaits. Sa vie n’est qu’une suite d’épreuves… et de preuves que l’hypnose fonctionne. Ses travaux offrent un regard neuf sur cette pratique longtemps discréditée et ouvrent une ère nouvelle de la communication moderne, dont sont issues la PNL, la systémique ou la sophrologie.

 

La pratique de l’hypnose est multiple, mais la méthode éricksonienne en a inspiré la majorité des principes, parmi lesquels :

  • l’hypnose est un état naturel, un phénomène commun ;
  • la relation patient / thérapeute est primordiale dans la bonne conduite d’une thérapie et dans l’obtention de résultats ;
  • grâce à l’hypnose, chacun a accès à son inconscient, trouve les solutions en lui-même, adopte de nouveaux comportements, faisant fi des règles strictes imposées par la société, dépassant les croyances restrictives et les conditionnements.